Denis Lalanne est ce ténor de la presse sportive dont Antoine Blondin, son compère, a pu dire qu’il “incarnait le parfait gentleman à la bonne franquette" . Admirateur de Stendhal, de John McEnroe et de Lucien Mias, familier de Pierre Mac Orlan, de Yannick Noah ou de Serge Blanco, voilà aujourd’hui un jeune homme de 85 ans qui joue toujours sur les greens et sur les mots. Il publie ici son autobiographie.
Denis Lalanne raconte son enfance sous l’Occupation, les raisons de sa passion pour le sport et pour les héros de sa vie que furent les champions des trois balles. Les trois balles, ce sont celles du tennis, du golf et, bien sûr, du rugby, ces trois sports qu’il a couverts pendant près de quarante ans pour le quotidien L’Equipe.
"On va me croire perdu de nostalgie quand il ne s’agit pourtant que de gratitude envers ceux qui ont enchanté mon voyage dans un demi-siècle et plus de bohème sportive. Une dernière bière et salut la compagnie, salut et fraternité. J’ai été ce poisson d’avril échappé du bocal, cet enfant de la guerre assez chanceux pour passer à travers les balles de la fatalité, vivre jusqu’au bout de ses chimères, parler aux lions et tout et tout. Il faudra simplement me pardonner ms emballements, mes oublis, mes rengaines, sachant que je n’écrivais pas pour l’éternité, tout au plus pour un quotidien".