Une jeune journaliste franco-iranienne raconte de l'intérieur les bouleversements vécus par une société iranienne bien loin des clichés.
Le 14 juillet 2015, les Iraniens envahissent les rues de Téhéran. Ils viennent célébrer leur joie de revenir au sein du concert des nations. Après plus d'une décennie de bras de fer, un accord sur le nucléaire iranien a été signé quelques heures plus tôt. Tout est désormais imaginable pour les presque 80 millions d'habitants après douze ans de sanctions. À quelques milliers de kilomètres de là, les entreprises européennes se frottent aussi les mains. Car le pays est présenté d'ores et déjà comme un eldorado économique et un marché incontournable. Partout, l'ouverture du pays est annoncée.
Un an après cette signature, les Iraniens et les sociétés étrangères attendent encore. Le pays n'est toujours pas reconnecté financièrement. Pourtant un changement s'opère subrepticement depuis plusieurs années déjà : la population tente de changer les choses pas à pas.
Pour saisir l'éveil d'un pays tiraillé entre conservatisme et envie de progrès, Mariam Pirzadeh est allée à la rencontre de celles et ceux qui font l'Iran aujourd'hui, bien loin des clichés dans lequel on enferme la République islamique.
Mariam Pirzadeh est l'une des rares journalistes françaises en poste à Téhéran. Depuis deux ans, elle suit l'évolution d'un pays que personne n'attendait et qui aujourd'hui est l'objet de convoitises des plus grandes multinationales.